ASSURANCE, VULNERABILITES ET PROCESSUS D’EXCLUSION
Dans cette
recherche, nous avons voulu voir comment les pratiques d’assurance et de
protection sociale peuvent freiner ou accélérer les processus d’exclusion
sociale de certaines populations fragilisées. Pour cela, tout en reconnaissant
et analysant la spécificité des risques sociaux, nous avons choisi de nous
appuyer sur les concepts et travaux développés au cours de ces dernières années
autour de la notion de risque en général.
Notre
recherche se veut exploratoire ; elle rassemble des informations à partir
de deux sources de matériaux :
-
une
enquête bibliographique sur environ 170 ouvrages et articles parus dans ces dix
dernières années, afin de repérer les concepts et modèles utilisés dans les
travaux récents sur les risques sociaux,
-
une
enquête de terrain auprès de 24 responsables nationaux et locaux d’institutions
d’assurance et animateurs de structures de service social à Paris, Lyon,
Marseille, Bourg-en-Bresse et Saint-Etienne, pour
vérifier la pertinence de notre approche.
Il convient
de préciser d’abord les concepts de la gestion des risques et d'expliquer
comment fonctionnent les dispositifs pour des personnes en voie d'exclusion
sociale. Cette démarche d'information part du constat d'un certain nombre
d'ambiguïtés dans l'emploi de la notion de risque, lorsque l'on cherche à
comprendre comment se construisent les représentations et les dispositifs de
gestion des risques sociaux pour ces personnes. Les difficultés de cette
gestion font apparaître alors d'autres ambiguïtés, au niveau des principes et
des méthodes, révélant des paradoxes et des logiques d'action qui s'imbriquent.
1. Clarification et questions sur le concept
de risque social et sur les dispositifs de protection sociale et d'assurance
Dans une
première étape, nous essayons de comprendre ce que recouvre la notion de risque
dans le domaine social, ainsi que les concepts utilisés dans la gestion de ces
risques. Nous avons observé de façon générale dans la littérature sur le risque
deux tendances :
- l'une qui
consiste à réduire l'usage de ce terme à des approches très formalisées
d'évaluation, le plus souvent statistique, et de gestion, en particulier par
l'assurance, des phénomènes concernés ;
- l'autre
qui conduit à un usage très extensif, voire métaphorique, de ce terme pour
regrouper les notions de danger, d'insécurité, de sinistre, de catastrophe...
1.1.
Concept de risque social
Dans le domaine
social, historiquement, un risque est défini au moment où un dispositif est mis
en place pour l'assurer. Ce sont les risques couverts en 1995 par les quatre
branches de la Sécurité Sociale : accidents du travail, maladie, famille et
vieillesse, et les événements qui privent les familles des revenus et
occasionnent des dépenses supplémentaires: chômage, décès, invalidité et
incapacité. Depuis quelques années, on identifie des risques
« nouveaux » sans qu'il y ait de réponse assurantielle : pauvreté que
les dispositifs ne parviennent pas à éviter, dépendance des personnes âgées
vis-à-vis de tiers, chômage de longue durée constituant un état et non plus un
aléa de la vie... En fait, ces risques pointent, a contrario, les
défaillances des systèmes d'assurance et de protection sociale, qui peuvent
mettre en cause la cohésion de notre société. De la même manière, certains
risques « civils », dommages physiques et matériels, sont aussi
considérés comme des sources de déséquilibre social lorsqu'ils sont mal assurés
ou pas assurés ; c'est d'ailleurs pour cela que l'Etat a rendu obligatoires
certaines assurances-dommages.
Le concept
de risque social connaît ainsi une extension telle que l'on en vient à parler
aujourd'hui du risque d'exclusion sociale comme d'un risque prévisible et
contre lequel on pourrait se garantir soit individuellement soit
collectivement. Nous devons donc nous interroger sur la pertinence du concept
de risque appliqué au champ du social, puisqu'il recouvre des acceptions
différentes selon l'objet qu'il désigne (maladie, maternité, expulsion,
chômage, pauvreté...) et selon le point de vue adopté (produit d'assurances,
menace sociale...).
1.2.
Dispositifs de gestion des risques sociaux
En plus de
ces imprécisions, nous avons remarqué que reviennent régulièrement, dans les
travaux et les entretiens, des couples d'opposition. Présentés comme relevant
d'options tranchées et susceptibles de clarifier les choix de procédures, ils
entretiennent souvent l'équivoque : assurances publiques/assurances privées,
risques sociaux/risques civils, assurance par prélèvement obligatoire/par
adhésion volontaire, assurance/assistance...
Or, dans la
conception et la mise en oeuvre des dispositifs, ces procédures dites en
opposition se combinent et s'imbriquent. Par exemple, l’assurance-maladie
relève du régime de base par prélèvement obligatoire pour les salariés et par
adhésion personnelle pour ceux qui n'appartiennent pas un régime de base,
l'assurance complémentaire est libre mais parfois inscrite dans la convention
collective. L'assurance contre les catastrophes naturelles combine toutes les
procédures : une cotisation obligatoire assise sur l'ensemble des contrats
d'assurance dommages, gérée par les sociétés d'assurance, et une indemnisation
déclenchée sur décision d'Etat. L'assurance-chômage a été modifiée : ne
pouvant réduire les risques de chômage, ne pouvant maîtriser les coûts avec
l'allongement de la durée de chômage, ne pouvant augmenter indéfiniment les
cotisations obligatoires, le législateur a décidé de réduire l'indemnisation
devenue dégressive et limitée à deux ans: ensuite ce sont des procédures
d'assistance qui prennent en charge les personnes en fin de droit.
A partir de
là, dans une deuxième étape, pour comprendre ce que cachaient ces imprécisions
et ces oppositions qui traversent les débats sur la gestion des risques
sociaux, nous avons cherché à analyser les processus de construction des
risques et des dispositifs de gestion.
2. Construction des risques et des
dispositifs, analyse des .processus de désajustement des dispositifs
2.1.
Construction conjointe du risque et du dispositif
Pour qu'une
société puisse se représenter un risque, il lui faut des informations
suffisantes à son sujet pour l'objectiver. La notion de risque social coïncide
avec le système de couverture de ce risque. A chaque moment de son histoire, la
société française réagit aux difficultés sociales qu'elle perçoit en inventant
des dispositifs de prise en charge des dommages du sinistre et, lorsqu'elle
parvient à cerner et à mesurer le risque, en inventant un mode de gestion du
risque. On peut dire que, jusqu'à un passé récent, chaque crise correspond une
nouvelle étape de l'assurance des risques sociaux, faisant reculer l'insécurité
sociale, socialisant les responsabilités, impliquant l'Etat, les partenaires
sociaux, les groupes mutualistes et les assureurs.
2.2. Des
facteurs de risque pour certaines populations
Aujourd'hui,
après cinquante années de coexistence de ces différents acteurs sociaux et des
systèmes qu'ils gèrent ensemble ou séparément, les observateurs évoquent un
certain nombre de facteurs conjoncturels pour expliquer que des populations
courent des risques sans protection suffisante. La littérature est abondante
sur le sujet ; nous en avons retiré quelques aspects qui nous paraissent les
plus pertinents pour essayer de comprendre le lien entre procédures d'assurance
et facteurs d'exclusion. En effet, la conjoncture provoquant la crise des
systèmes de couverture des risques, révèle les dysfonctionnements structurels
des dispositifs.
Facteurs
conjoncturels
L'économie
de marché a permis d'accroître les richesses du plus grand nombre et mit en
relief la pauvreté d'une minorité, mais la crise économique menace de plus en
plus de personnes de « basculer » dans la pauvreté : on parle alors
de précarité, c'est-à-dire de vulnérabilité économique. De plus, un changement
de sociabilité dans nos sociétés industrielles urbaines vient renforcer les
effets économiques de cette crise avec l'affaiblissement des solidarités
primaires, de famille ou de voisinage : on parle de vulnérabilité sociale. De
multiples autres facteurs expliquent ces mutations : le type de logement
excluant la cohabitation entre générations, la répartition territoriale des
logements sociaux, l'anonymat dans certains logements collectifs...
La manière
dont ces éléments conjoncturels sont interprétés comme facteurs de risque
social dépend en fait des représentations de la société qu'induisent les
analyses et les pratiques, et donc des représentations du risque social. Les
auteurs qui parlent de société duale montrent ainsi qu'une partie de la
population est discriminée négativement et mise hors du circuit social. Plutôt
que de parler d'un état d'exclus, d'autres observateurs parlent de processus d'exclusion
à partir d'une société fortement structurée par le travail salarial. Des
dispositifs comme le Revenu Minimum d'Insertion sont interprétés alors comme
des mesures qui compensent en partie les pertes subies et installent de fait
les personnes secourues dans un système d'assistance au plan économique et
social. En effet, les dispositifs d'assurance faisant défaut, on ne gère pas le
risque à venir, mais le sinistre survenu. Et, quel que soit leur point de vue,
tous les auteurs insistent sur la nécessité de mieux cerner la
vulnérabilité des personnes pour affiner les dispositifs d'assurance.
Facteurs
institutionnels
Les travaux
consultés démontrent que des dispositifs d'assurance sont parfois devenus
eux-mêmes des facteurs d'exclusion dans la mesure où le changement de contexte
les a rendus inefficaces pour réduire la vulnérabilité sociale et
économique. Nous pouvons parler alors de facteurs institutionnels d'exclusion.
En France,
les assurances sociales, conjuguant les principes d'assurance universelle de la
Grande Bretagne et d'assurance du travail de l'Allemagne, protègent la quasi totalité de la population. Mais elles laissent de
côté les personnes non domiciliées ni en logement ni en entreprise :
aujourd'hui l'importance de cette catégorie de population augmente. La réforme
de l'assurance-chômage, comme nous l'avons déjà signalé, exclut les chômeurs de
longue jurée pour lesquels des procédures d'aide sociale ont été inventées. La
réforme de l'assurance-maladie, avec ses restrictions de remboursements, a
entraîné le développement d’assurances complémentaires par les mutualistes ou
les assureurs. Le R.M.I. a été mis en place pour
pallier les insuffisances de ressources et de protection des autres
dispositifs. Les services d'action sociale ou d'entraide signalent de plus en
plus de cas où des dommages civils mal assurés deviennent des sources de
conflit avec le propriétaire ou le voisinage et peuvent conduire jusqu'à
l'expulsion, signe ultime de l'exclusion sociale.
Facteurs
individuels
Les facteurs
individuels retiennent aussi l'attention des observateurs qui montrent comment
des personnes fragilisées par un événement perturbateur, la perte de leur
emploi souvent, peuvent basculer dans des situations de pauvreté.
La notion de
trajectoire lie la vulnérabilité des personnes à leur histoire individuelle et
la notion d'antécédent à leur héritage familial. Mais souvent la variété des
profils individuels empêche toute typologie qui catégoriserait les individus,
sans parler des questions éthiques qu'une telle approche soulève :
confidentialité des renseignements, respect de l'intimité familiale,
stigmatisation des personnes, exploitation informatique des données... En fait,
plusieurs auteurs s'accordent à penser qu'un facteur important de vulnérabilité
se trouve dans des itinéraires « en dents de scie » où n'apparaît
aucune possibilité de maîtriser les événements de l'existence.
Rarement
souligné dans les études consultées, le rapport au temps semble à nos yeux
primordial pour comprendre que des personnes contraintes à un régime de survie
au jour le jour ne puissent pas prévoir leur lendemain
et encore moins s'assurer contre des risques futurs. Elles subissent leur
condition et les sinistres qui surviennent. Les comportements de refus de voir
et de prévoir, comme ceux de sur-protection de soi et
des siens, peuvent s'expliquer par des attitudes fatalistes et des réflexes de
peur. Ces réactions se retrouvent d'ailleurs plus globalement dans la société
face à des dangers mal cernés comme ceux du nucléaire ou du SIDA.
Facteurs
sociaux
Loin d'être
isolées, ces réactions se retrouvent dans l'ensemble de la société, car elles
s'inscrivent dans un contexte social qui en partie les suscite. La désignation
des risques et la conception des dispositifs d'assurance dépendent en effet de
leur niveau d'acceptabilité au sein d'une société donnée. Plusieurs auteurs
montrent avec précision que la pauvreté n'est pas considérée dans tous les pays
comme un risque social et un indice de désorganisation sociale. Si une classe
de « pauvres » n'est pas « tolérée » en France, elle paraît
acceptable aux U.S.A. où des programmes d'aide lui
sont spécialement affectés. De la même manière, le concept d'insertion sociale
s'entend dans une société qui cherche à donner à chacun sa place par l'égalité
des chances, comme le concept de communauté dans une société qui s'organise à
partir de la reconnaissance des différences ethniques, culturelles et
religieuses. On peut faire la même remarque à propos des inégalités sociales et
de la nécessité d'un contrôle social, qui ne reçoivent pas la même
justification dans tous les pays.
Mais ce qui
détermine surtout l'acceptabilité sociale, c'est la conjugaison du niveau de
risque supportable et du niveau de dispositif d'assurance supportable : la
réaction face à l'exclusion est écartelée entre le refus de situations de
détresse intolérables et l'acceptation des moyens pour les réduire ou les
supprimer.
2.3.
Représentations sociales de l'exclusion
Ces divers facteurs,
qui entrent en ligne de compte dans la gestion des risques sociaux, ne peuvent
s'analyser que dans une vue plus large de l'évolution des représentations
sociales. Par exemple, la dépendance de personnes âgées n'est que récemment
perçue comme un risque assurable, auparavant elle concernait les solidarités
familiales ou l'action sociale pour les personnes isolées. Ou bien encore,
l'augmentation du nombre de personnes sans emploi constitue une part de plus en
plus importante de la population en dépendance exclusive de revenus sociaux ou
d'aides publiques, et des sociologues interprètent cette évolution comme une
désaffiliation progressive ou une disqualification sociale. Aux
caractéristiques économiques et sociales s'ajoute un facteur symbolique: une identification
des "exclus" à l'image que la société leur renvoie.
Cette
représentation du risque d'exclusion s'inscrit dans des représentations de la
société façonnées par des traditions de pensée et d'action particulières. Un
certain nombre de sociologues proposent leurs propres réflexions sur ces
représentations, mais, en regard d'autres sociétés, la société française semble
à tous reposer sur la nécessaire solidarité entre individus dont les droits
reconnus et les obligations envers la collectivité passent par des dispositifs
généraux, étatiques ou non; les auteurs, désignent cette particularité sous les
termes de contrat social, de pacte républicain, de citoyenneté.
3. Les difficultés de gestion des risques
sociaux : mesure de la vulnérabilité, mise en oeuvre des dispositifs
3.1.
Connaissance des risques et des vulnérabilités
Pour aller
plus loin dans l'analyse des dispositifs de connaissance et de gestion des
risques, nous avons cherché à nous appuyer sur les approches très rigoureuses
développées dans le domaine des risques naturels et technologiques. Une gestion
efficace des risques passe par l'analyse systématique des vulnérabilités, voire
la cartographie des facteurs de risques, et pour cela les études associent
généralement des approches qualitatives à des approches quantitatives.
Les
vulnérabilités s'analysent à trois niveaux : en amont de l'objet d'étude, on
parle d'exposition au risque ; en interne, on parle de résistance aux
événements perturbateurs ou de résilience ; en aval d'impacts potentiels sur
environnement de l'objet. Si l'on étudie les risques des personnes en voie
d'exclusion, il faut connaître la probabilité d'un risque et l'importance des
dommages potentiels pour elles et leur environnement physique et social, la
capacité qu'elle ont à supporter un sinistre éventuel, et les conséquences que
celui-ci aura sur elles-mêmes et leur environnement en termes de dommages
réels, mais aussi de modification de leur propre fonctionnement et de leur
environnement. Dans le domaine social, de telles approches sont-elles
pertinentes ?
Certains
auteurs citent ou promeuvent une cartographie des risques sociaux : répartition
des risques selon les caractéristiques objectives des populations (âge, sexe,
profession...), selon les types d'allocations, selon les territoires... En
fait, ces tableaux de données servent principalement à ajuster les politiques
préventives, mais généralement n'ont pas d'incidence sur les techniques
assurantielles proprement dites (calcul des cotisations et estimation des dépenses),
à la différence d'assurances-dommages qui tiennent
compte de l'exposition aux risques en différenciant les territoires.
Plusieurs
approches cherchent moins à mesurer l'exposition aux risques des personnes que
leur capacité à se développer dans une société donnée. Elles parlent en termes
d'accès à des biens : à la santé, à la culture, au logement, au travail, à
l'éducation..., et sont donc davantage attachées à évaluer le degré de
vulnérabilité interne : la résistance aux divers risques de l'existence.
Quant à la
mesure des dommages potentiels d'un risque, elle ne prend pas une place
considérable dans les travaux que nous avons consultés, sinon pour estimer le
montant des revenus de compensation, mais la plupart du temps leur niveau
dépend principalement des ressources disponibles pour les garantir.
A défaut de
quantifications précises pour le calcul de probabilité et d'endommagement,
vulnérabilité devient une notion explicative des processus d'exclusion. Tous
les auteurs s'accordent à dire que les risques sociaux ont un plus fort impact
auprès de personnes fragilisées par un événement perturbateur, comme la perte
de leur emploi. La notion de précarité est utilisée pour décrire la situation
d'instabilité de ces personnes : elles risquent de basculer dans une situation
de pauvreté. La question se pose alors de la gestion de cette précarité : quels
dispositifs inventer qui contrôlent l'évolution de cette précarisation et la
freinent ? Comment rétablir une base de stabilité qui permette aux personnes d'investir
dans leur propre existence, de favoriser leur développement, de ré-envisager un avenir ?
3.2.
Gestion des sinistres
Une réponse
efficace aux catastrophes naturelles et technologiques suppose la capacité d'agir
aux quatre étapes de la chronologie du sinistre et de sa gestion, c'est-à-dire
suppose la construction préalable de dispositifs de réponse à ces quatre temps
de la catastrophe. La recherche d'une meilleure gestion des risques sociaux
pourrait s'appuyer sur de tels concepts :
- prévention par des politiques de logement, de soutien à
l'emploi, d'aménagement territorial..., et prévision des situations pour
réduire l'impact des facteurs de risques d'exclusion ;
- prédiction et veille par des instruments d'observation
sociale pour anticiper les sinistres et alerter à temps l'opinion publique et
les responsables sociaux et politiques ;
- alarme et gestion de l'urgence, lorsque le sinistre survient
pour en limiter les dommages ;
- enfin, des actions de réhabilitation et de reconstruction
pour retrouver si possible l'état antérieur au sinistre.
Nous avons
voulu vérifier auprès d'acteurs de terrain si, par exemple, ces différentes
phases de gestion des risques étaient transposables dans le champ des risques
sociaux et si les dispositifs obéissaient à des principes de base cohérents ou étaient le fruit de compromis.
Les
dispositifs d'information et de formation qui nous ont été décrits cherchent à
prévenir et prévoir les risques : ils observent l'évolution des risques, les
mécanismes qui les engendrent et les conséquences des sinistres ; ils
incitent les personnes à changer de comportements.
Dans les
dispositifs de prédiction et d'alerte, parfois est employée la notion de
« seuil de risque », mais avec précaution selon les points de vue.
Les responsables d'organismes (mutuelles, sociétés d'assurances, santé
publique, bailleurs sociaux...) en ont besoin pour avoir une vue d'ensemble,
tandis que les travailleurs sociaux préfèrent une estimation individualisée des
risques courus par les personnes qu'ils suivent.
Les
dispositifs d'alarme et d'urgence semblent particulièrement performants, sans
doute du fait que l'opinion publique ne supporte pas les situations de détresse
; pour y remédier et dans l'urgence, l'effort de solidarité prend deux formes :
la générosité privée et l'acceptation d'impositions nouvelles.
En revanche,
ce sont les dispositifs d'indemnisation et de réhabilitation qui souffrent le
plus de critiques et révèlent un certain nombre de contradictions entre les
principes annoncés et leur mise en oeuvre. Nous l'avons constaté à propos des
dispositifs élaborés dans la dernière décennie : Revenu Minimum d'Insertion,
Aide Médicale Généralisée, accès au crédit ou au logement.
Les
observateurs s'accordent à dire que, par rapport à d'autres pays, le système
français de protection sociale est parvenu à freiner l'exclusion et que le
traitement de l'urgence sociale par des systèmes d'aide est performant, sans
doute du fait que l'opinion publique n'accepte pas les situations de détresse.
En revanche, l'efficacité préventive des politiques générales semble moins
bonne ; les systèmes d'alerte ne sont pas assez fins pour fonctionner à temps,
et, le seraient-ils, il n'est pas certain qu'ils seraient entendus ; quant à la
réhabilitation sociale, appelée insertion, elle dépend de tellement de facteurs
qu'elle semble aujourd'hui impossible à définir, concevoir et évaluer
correctement.
4. Les paradoxes et les logiques à l'oeuvre dans la gestion des risques
sociaux des populations en voie d'exclusion : questions de principes et de
méthodes
La lecture des ouvrages et les
enquêtes de terrain font apparaître deux paradoxes dans la gestion des risques sociaux
des personnes en grande précarité et mettent en lumière les différentes
logiques des acteurs de cette gestion.
4.1. Paradoxes
Il semble que, dans la prise en
charge des risques pour les personnes en voie d'exclusion, il faille :
- un droit spécifique en vue de
les faire entrer dans le droit commun,
- des procédures d'assistance
pour qu'elles puissent entrer dans un système d'assurance.
Pour réduire les inégalités
sociales et permettre à tous d'accéder aux mêmes droits sociaux, des
dispositifs spécifiques viennent compenser les discriminations dont sont
victimes certaines personnes, certaines catégories sociales ou certains
territoires.
Pour
plusieurs, l'accès au droit commun suppose un droit particulier : des
procédures simplifiées, un accompagnement social individualisé, des
investissements ciblés... Dès lors, la question est posée : comment ne pas
pérenniser cette « discrimination positive » si l'on veut éviter
toute discrimination économique et sociale ?
Par
ailleurs, la technique assurantielle pour couvrir les risques des populations
les plus exposées et démunies suppose que ces populations aient la possibilité
économique et sociale d'y recourir. Or, leur situation ne leur permet
généralement pas d'entrer dans cette logique. Des dispositifs spécifiques ont
été inventés pour les aider, les assister dans cette démarche assurantielle.
Des procédures assistantielles s'imbriquent dans les
procédures d'assurance.
4.2. Des
ambiguïtés de principes et de méthodes
L'origine de
ces paradoxes semble tenir à des questions de terminologie ambiguës aussi bien
au niveau des principes que des méthodes.
Par exemple,
le terme même de mutualisation recouvre des significations différentes. Une
mutuelle d'assurances pratique la mutualisation des risques entre adhérents
comme toute société d'assurance : les victimes sont indemnisées avec l'argent
de tous. Une mutuelle d'anciens combattants ou de village, qui utilise aussi
cette technique assurantielle, estime qu'elle mutualise les personnes, non
point pour fidéliser une clientèle mais pour exprimer la solidarité du groupe
social.
Une autre
équivoque est relevée par certains auteurs dans la signification de la démarche
de prévention. On engage des actions de prévention pour réduire les
probabilités de risque et en conséquence les dépenses prévisibles. Mais on peut
aussi vouloir la prévention au nom d'impératifs éthiques : promouvoir la santé,
l'éducation, la responsabilité individuelle... Selon les optiques, on
attribuera à l'Etat, aux organismes mutualistes, aux assurances privées..., le
rôle de prévention des risques sociaux au nom d'impératifs financiers et/ou
moraux.
Cette
dernière opposition se retrouve dans le débat toujours actuel entre recours à des
pratiques assurantielles ou recours à la solidarité pour couvrir certains
risques. Des auteurs refusent de voir là un dilemme ou une contradiction,
tandis que d'autres la situent au coeur de toute gestion des risques sociaux.
L'assurance,
pour les uns, associe une technique d'estimation des risques avec la vertu de
prévoyance, et la solidarité vient de l'imprévoyance individuelle ou collective
et de l'incapacité à estimer les risques courus.
La
solidarité a une connotation négative lorsqu'elle évoque dépenses incontrôlées
et augmentation des recettes sans rigueur de gestion ; à l'inverse, elle est
considérée comme la valeur de base du contrat social entre citoyens d'une même
nation lorsqu'elle justifie la redistribution des richesses et la lutte contre
les inégalités au sein d'un corps social.
4.3. Des
logiques d'action complémentaires
Plusieurs
analystes notent que les dispositifs de prévention de l'exclusion ou de
garantie des dommages relèvent de différentes techniques qui, dans la réalité,
loin de s'opposer, au contraire se complètent. Différentes logiques
s'imbriquent dans la couverture des risques sociaux. Depuis un siècle
l'efficacité de la gestion des risques sociaux en France s'est construite en
combinant différentes logiques où se mariaient des procédures d'assurance et
d'assistance, d'obligation et de volontariat : logiques du marché, du droit et
du groupe.
En stricte
logique de marché, on ne parle de risque que lorsqu'il devient un produit
d'assurance. Le reste relève de l'assistance : assistance mutuelle au sein
d'une famille, d'un quartier, d'une profession ou d'une nation. Si l'on ne
dispose pas de données suffisantes pour calculer un risque ou si sa garantie se
révèle trop coûteuse, il n'est pas assurable par le marché. Mais si une société
juge inacceptable tel risque, elle peut se doter de dispositifs en
reconnaissant là un droit social.
Cette
logique du droit repose alors sur un contrat social, celui de citoyens qui
s'entendent à un moment donné de leur histoire commune sur la nécessité
d'accorder les mêmes possibilités à toutes les personnes se trouvant dans la
même situation. Les procédures pour garantir ce droit peuvent être
assurantielles ou assistantielles : assurances
sociales avec prélèvement obligatoire à la source et dépenses à « guichet
ouvert », assistance par le biais d'impôts et de taxes. La crise
économique et sociale révèle que des personnes peuvent échapper aux dispositifs
d'assurances sociales ou privées. Des dispositifs spécifiques de
« discrimination positive » ont été créés pour elles, avec un système
d'accompagnement social individualisé.
On retrouve
alors ce qui fut à l'origine de l’assurance des risques sociaux avec les
sociétés de secours mutuels ou les mutuelles professionnelles : une certaine
logique du groupe, qui sous-tend les initiatives actuelles de solidarité
locale. Nouvel essor des actions mutualistes, associations de quartier pour
l'assistance aux chômeurs, comités d'entreprise pour les ex-salariés retraités
ou licenciés, appel aux liens communautaires, ethniques ou religieux...,
peuvent s'interpréter comme des actions de solidarité entre semblables.
4.4.
Désajustement des logiques d'action
Il nous est
apparu, à la lecture des travaux sur les risques sociaux et dans les enquêtes
que nous avons conduites, que l'exclusion sociale signifiait moins l'échec d'un
système particulier de protection sociale que les failles actuelles dans
l'imbrication des logiques à l'oeuvre. Quand ces logiques ne parviennent plus à
s'ajuster, des personnes sont précarisées et progressivement exclues du système
social. Plusieurs des initiatives que nous avons rencontrées refusent de
choisir une logique contre une autre, mais à l'inverse tiennent précisément
compte des termes des paradoxes actuels de la gestion des risques sociaux afin
d'améliorer leur efficacité et de freiner le processus d'exclusion.
Dans une
conception française du contrat social, qui suppose la mise en oeuvre de
principes d'égalité et de solidarité, nous considérons que ces trois logiques
devraient mieux se compléter et s'imbriquer, avec leurs avantages et leurs
inconvénients.
Ø
La
logique de marché repose sur l'équilibre prime-prestation
mais, en sélectionnant risques assurables et ménages solvables, accentue la
fracture sociale.
Ø
La
logique du droit veut assurer l'ensemble de la population sans discrimination,
mais ce système, où prélèvements obligatoires et dépenses à « guichet
ouvert » déresponsabilisent les acteurs sociaux, où les plus démunis
doivent être personnellement suivis, peut conduire vers un système d'assistance
universelle.
Ø
La
logique de proximité renforce les liens mutuels par-delà l'assurance des
risques individuels mais, si elle aboutit au repli sur le groupe des
semblables, favorisera la fragmentation sociale.
L'exclusion
sociale qui caractérise des populations, souvent concentrées dans les mêmes
territoires, ne peut s'analyser comme un risque social comparable aux autres,
mais plutôt comme la conséquence des failles des logiques qui ne parviennent
plus à se compléter correctement pour gérer les risques sociaux: les prévenir
et les prévoir, garantir l'indemnisation et la réhabilitation des victimes.
Logiques |
Avantages |
Sont exclus de cette logique |
Contrat de type |
Risque sociétal d’aller vers |
du marché |
des
profils financiers une
gestion comptable rigoureuse |
les
risques inassurables les
ménages non solvables |
commercial |
une
société duale |
du droit |
des
procédures administratives « guichet
ouvert » |
les
ménages hors droit commun une
maîtrise des procédures |
social |
l’assistance
universelle |
de proximité |
cohésion
du groupe droit
commun |
les
non adhérents |
interpersonnel |
un
repli sur le groupe homogène |
SOMMAIRE
CHAPITRE
I - AMBIGUITÉS ET IMPRÉCISIONS
1- Imprécisions dans la définition du risque social
2- Imprécisions dans la mesure de l'impact d'un
risque social
2.1 - Probabilité
2.2 -
L'endommagement
3 - Les notions
et dispositifs de gestion des risques sociaux
3.1 - Notions
3.2 -
Dispositifs
4 - Systèmes de
gestion des risques sociaux
CHAPITRE II - CONSTRUCTION ET DÉSAJUSTEMENT
1. - La construction des principes de l'assurance
en France
1.1 - La
naissance des assurances
1.2- La
construction de l'Etat-providence français
1.3 - La crise
de l'Etat-providence français
1.4- L'imbrication des principes d'assurance
2-
Facteurs de risques sociaux
2.1 - Facteurs
conjoncturels
2.2-
Facteurs institutionnels
2.3-
Facteurs individuels
2.4- Facteurs sociaux
2.5- Représentations sociales de
l'exclusion
CHAPITRE III - DIFFICULTÉS DE GESTION DES
RISQUES SOCIAUX
1- Cadre théorique
2- Mesure des
vulnérabilités
2.1- Cartographie des risques sociaux
2.2- Mesure du risque de pauvreté
2.3- Indicateurs d'accès aux droits
2.4- Evaluation
de l'instabilité
3 - Mise en
oeuvre des dispositifs
3.1- Dispositifs
de prévention et de prévision
3.2- Dispositifs de prédiction et d'alerte
3.3- Dispositifs
d'alarme et d'urgence
3.4- Dispositifs d'indemnisation et de
réhabilitation
CHAPITRE IV - PARADOXES ET LOGIQUES
1- Deux paradoxes
1.1- Droit
commun ou droit spécifique ?
1.2 - Assurance
des risques sociaux ou assistance sociale ?
2- Des
ambiguïtés de principes et de méthodes
2.1- La mutualisation des risques
2.2- La prévention
des risques
2.3 - Assurance et/ou
solidarité
3- Les logiques
d'action
3.1- Une logique de marché
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groupe
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Catherine, 1995, Les grandes questions, Droit Social n° 9-10, septembreoctobre, p. 723-730.
Personnes
auditées
Mouvement
mutualiste
Fédération Nationale de la Mutualité
Française.
Mutualité du Rhône.
Mutualité de la Loire.
Mutualité de la Loire, service de prévention
Loire Action Mutualiste.
Union des Sections et Mutuelles de
l'Arrondissement de Roanne.
Mutuelle Générale des Travailleurs
Indépendants de la Loire.
Mutualité de l'Ain, Cartes Jeunes Santé.
Mutuelle Provençale de Solidarité, Mutuelles
de France.
Assurances
Fédération Française des Sociétés
d'Assurances, médiateur
et chargé des relations publiques.
Associations
d’aide
Habitat et Humanisme, maîtrise d'oeuvre sociale
et urbaine.
Secours Populaire Français de Lyon.
Union Fédérale des Consommateurs du Rhône.
Secours Catholique de Lyon.
Association Lyonnaise Pour l'Insertion
sociale par le Logement de Lyon.
Association Villeurbannaise pour le Droit au
Logement.
Chercheurs
CASTEL Robert, directeur d'études à l'Ecole
des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
EWALD François, Fédération Française des
Sociétés d'Assurances.
Collectivité
territoriale
Conseil général des Bouches du Rhône, direction des Affaires
sociales.
Decourt Georges,
novembre 1995